Le 30 janvier, un débat sur l’avenir du Pass culture a été organisé au Sénat à la demande du groupe Union centriste.  Lors de cette séquence, j’ai interrogé Madame la ministre de la culture Rachida DATI sur deux difficultés soulignées par la Cour des comptes dans les rapports qu’elle a rendus sur le dispositif.

1/ La faible sélectivité des offres

Des divertissements tels que les « escape game » sont aujourd’hui éligibles au Pass Culture tandis que les structures du spectacle vivant en bénécifient peu et peinent à maintenir certains programmes d’éducation artistique et culturelle prévus dans leur contrat d’objectifs, du fait de la baisse de leurs budgets. Un des objectifs du Pass Culture est pourtant d’orienter les jeunes vers l’éducation artistique et culturelle. Cet objectif ne peut cependant se réaliser sans une stratégie dédiée dans la sélection des offres ouvertes dans le cadre du dispositif. Sur ce point, le rapport à venir de la Cour des comptes sur ladite éducation artistique et culturelle pourra peut-être nous apporter quelques éléments.

2/ La faible sélectivité des bénéficiaires

L’accès aux droits culturels à tous, notamment pour les personnes malades ou en situation de handicap, est pourtant inscrit, à mon initiative et à celle de mes collègues, depuis 2009 dans la loi et a été rappelé dans la loi NOTRe en 2015. Il me semble important qu’une attention particulière y soit porté dans les dispositifs portés par l’Etat en matière de culture.

Or, les jeunes en situation de handicap se trouvent encore éloignés d’une partie des offres culturelles éligibles au Pass Culture, en raison de l’inadaptation de ces dernières à leur situation de handicap.