Je vais questionner la Ministre de la Décentralisation lors des questions orales de la session extraordinaire sur le Contrat de Plan Inter Régional (CPIER) relatif à la Vallée de la Seine.
En effet, le 22 novembre 2012, la ministre des Transports de l’époque annonçait la volonté de l’Etat de revoir la gouvernance de l’Axe Seine ainsi que celle de contractualiser avec les territoires concernés afin de définir les priorités et les moyens financiers qui pourraient être accordés à un projet d’aménagement du territoire à grande échelle autour de l’Axe-Seine. Cette annonce se voulait donc être la poursuite de la politique que le gouvernement de François Fillon avait amorcé.
Nous ne pouvions à l’époque que nous réjouir de ce que l’alternance n’ait pas remis en cause un projet porteur d’un développement sans précédent pour tous les territoires séquaniens.
Mais, je compte rappeler à la Ministre qu’il aura ensuite fallu attendre 6 mois avant que ne soit nommé un délégué interministériel par décret du 24 avril 2013. Faisant par la même table rase de tout le travail et notamment du rapport qui avait été rédigé par le Commissaire au Développement de l’Axe-Seine en février 2012.
Pour rappel, l’Etat a également refusé la création d’un Pôle Métropolitain de l’Estuaire, qui aurait été un atout et une force motrice pour le développement de l’Axe-Seine et ce au mépris du travail réalisé et du consensus dégagé chez les élus locaux participants.
Sachez encore que les CESER des trois régions, Ile-de-France, Basse et Haute-Normandie, et les CCI attendent des signes forts quant à la Ligne Nouvelle Paris Normandie et plus globalement la vallée de la Seine et ont expressément demandé des « moyens exceptionnels et proportionnés à l’ampleur de l’ambition ».
Enfin que les Chambres de Commerce et d’Industrie des 3 régions là encore se sont mises en ordre de marche au sein de Paris Seine Normandie et que pour la CCI du Havre ce ne sont pas moins de 700 millions € qui vont être investis sur la base de la charte « Compétences Totalement Estuaire » afin d’attirer les entreprises. Bref les acteurs dits de la société civile sont en ordre de marche et ont déjà commencé à avancer ensemble.
C’est pourquoi, malgré le dynamisme et la motivation des acteurs consulaires, malgré l’impulsion donnée depuis 2009 au développement de l’Axe-Seine, je veux dire en séance publique au gouvernement mon inquiétude de ne toujours rien voir venir. Tous les acteurs s’inquiètent de la lenteur de la procédure. Les assemblées régionales, pourtant concernées au 1er rang, n’ont eu aucune information sur la négociation du futur CPIER et du schéma stratégique pour l’aménagement et le développement de la Vallée de la Seine.
Aussi, afin que tous les acteurs locaux –institutionnels, consulaires, le tissu économique mais aussi le citoyen qui doit être intégré dans un tel processus- continuent à se mobiliser pour cette indispensable ambition qu’est la vallée de la Seine, j’entends lui demander de me détailler l’avancée des négociations au sujet du CPIER, pour quelle échéance et avec quel engagement financier de l’Etat.