A la veille des élections cantonales des 20 et 27 mars prochain, certains d’entre nous hésitent peut-être encore pour savoir quel bulletin ils glisseront dans l’urne dimanche. D’autres se demandent sans doute, si cela vaut la peine de se déplacer. D’autant qu’on n’a pas toujours idée, surtout en ville, du rôle du conseiller général (une bonne raison pour simplifier le millefeuille administratif et la prochaine fois, plutôt que de voter une année pour le conseiller régional et l’année suivante pour le conseiller général, on ne votera plus, à partir de 2014, que pour une seule et même personne : le conseiller territorial).
Cette élection est un rendez-vous important. Il s’agit de donner ou non un quitus à une gestion départementale calamiteuse. Songez qu’en 2004, lorsque l’équipe de Monsieur Marie prend le pouvoir, le Département est le plus riche de France après celui des Hauts-de-Seine, il est aujourd’hui le 2ème département le plus endetté, la dette ayant été multipliée par 3 en 6 ans (les dépenses de communication ont été multipliées par 2, les dépenses de réceptions ont augmenté de 129%, les dépenses de personnel ont augmenté de 92%).
Trop de dépenses d’administration, on le sait, c’est moins d’interventions au bénéfice des habitants de la Seine-Maritime. Moins pour les subventions d’équipement aux communes, pour l’enfance et la famille, pour les collèges, pour les opérations de rénovation urbaine, pour les structures privées à vocation sociale pour les personnes handicapées, pour l’insertion, … Chacun aura pu le constater.
Dans le même temps les recettes ayant augmenté (dotations de l’Etat ont augmenté de plus de 30% en 2004 et 2010, et les recettes fiscales de plus de 40%).
L’actuelle majorité se cache derrière la soi-disant réforme des collectivités territoriales pour justifier ses choix. Je rappelle que celle-ci venant d’être votée (novembre 2010), elle ne s’applique pas encore …
Tout est prétexte aujourd’hui à critiquer aveuglément la politique du gouvernement, c’est pourtant l’Etat qui a annoncé pour notre région : le Grand Paris, la Ligne à Grande Vitesse, les parcs éoliens off-shore (aujourd’hui revendiqués par les Verts et les socialistes de la Région), l’autonomie de nos universités et le renforcement de leurs moyens financiers, le soutien aux filières d’excellence, les pôles de compétitivité …
C’est tout de même une autre ambition, même si c’est respectable, que de délivrer des sièges automobiles pour bébé aux couples qui viennent d’avoir un enfant …
La critique continue et caricaturale qui est faite de la majorité gouvernementale est stérile. La situation financière et politique mondiale n’autorise pas l’attentisme et la critique gratuite, bien au contraire. Et ce n’est qu’ensemble, collectivités et Etat, que nous avancerons. Adopter une attitude inverse, c’est se condamner à l’impuissance et faire ainsi le lit des extrêmes.
Voilà pourquoi je soutiens un projet alternatif porté par des candidats responsables qui proposent que le Département se recentre sur de vraies priorités (la rénovation urbaine, les politiques sociales, la santé et le handicap, l’éducation, l’aménagement du territoire et l’emploi) et qui nous assurent d’une gestion rigoureuse et exemplaire.
A Rouen plus particulièrement, je vous invite à y regarder de près. Car qu’ont fait les conseillers généraux sortants, tous membres de l’équipe municipale de Madame Fourneyron, à part cautionner le rachat du bâtiment de la Médiathèque pour y stocker les archives départementales, faire fermer le cinéma Le Melville provocant du coup la mort du festival du film nordique, vouloir faire fermer les marchés et doubler le prix du stationnement en ville, tout en augmentant contre toute promesse la fiscalité ?
Il est temps de remettre du bon sens et de l’équilibre dans tout cela. Dimanche vous avez donc une double raison d’aller voter pour nos candidats !