Le 20 décembre dernier, le Préfet de Région a refusé de créer le Pôle métropolitain de l’Estuaire comme l’avis négatif voté par la majorité de gauche du Conseil régional sur la constitution de ce Pôle l’incitait à le faire.
Cette décision a été prise au mépris du travail réalisé par les élus de ces territoires toutes tendances politiques confondues : 11 structures intercommunales avaient à l’unanimité voté l’approfondissement de leurs coopérations dans le cadre de ce Pôle.
L’argument préfectoral tient au défaut de cohérence territoriale de l’ensemble qui aurait été alors constitué, la loi créant la notion de pôle métropolitain n’en avait pourtant pas fait une condition.
L’esprit partisan qui plane sur cette décision est plus que déplacé en regard de la dynamique qu’impulsait ce Pôle et de l’atout qu’il aurait constitué dans le cadre du projet d’Axe-Seine.
Cette décision est d’autant moins compréhensible qu’elle intervient justement quelques temps avant la conclusion annoncée du Contrat de plan interrégional pour la Vallée de la Seine. Cela n’augure rien de bon : quand les acteurs locaux se regroupent afin de porter plus efficacement les projets de développement portuaire, de développement économique, de politique concertée d’aménagement du territoire, l’Etat leur oppose une fin de non-recevoir.
Sans doute est-il également préférable de ne pas donner trop d’importance aux élus havrais et de régler les choses entre socialistes. Quand bien même pourtant les socialistes de ces territoires s’étaient prononcés en faveur de la création du Pôle…là encore comprenne qui pourra la lisibilité de l’action socialiste. Il semble bien une fois encore que leur division interne ait eu plus d’importance que l’avenir de nos territoires.
J’avais déjà eu l’occasion d’informer les présidents des intercommunalités concernées de mon soutien et de ma désapprobation quant à l’avis émis par le Conseil Régional. Je veux aujourd’hui saluer leur dynamisme et leur motivation, eux qui viennent de créer l’Association du Pôle métropolitain de l’Estuaire afin de ne pas perdre le bénéfice de tout le travail qu’ils avaient accompli.
Au moment où le chef de l’Etat appelle à une dépense publique mieux maîtrisée et plus efficace, il est éminemment regrettable que ce soit l’Etat qui mette des bâtons dans les roues des élus locaux souhaitant montrer l’exemple.