Travail forcé, répression des minorités et de l’opposition politique, déplacement forcé de populations, enrôlement d’enfants soldats, la situation des droits de l’Homme en Birmanie est catastrophique. Sur ces questions, le Conseil de sécurité des Nations-Unies est resté jusqu’ici silencieux. Seules les pressions exercées par le pouvoir birman sur le Prix Nobel de la Paix Aung Suu Kyi ont donné lieu à une certaine mobilisation internationale. Pourtant, nombre des exactions commises par le régime birman sont constitutives de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité. Face à ce constat, une action forte doit être menée.

A la faveur des évolutions récentes sur la scène internationale, telles que l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis et d’une nouvelle majorité gouvernementale au Japon, l’espoir renait pour les personnes mobilisées pour les droits de l’Homme en Birmanie. De nouvelles tentatives de mobilisation de la communauté internationale sont ainsi entreprises. En tant que parlementaire, j’ai choisi de me joindre à l’initiative de deux collègues japonais en cosignant un courrier adressé au Conseil de sécurité des Nations Unies demandant une résolution permettant l’ouverture d’une enquête internationale sur les crimes commis par la junte birmane et l’imposition d’un embargo mondial sur les armes à l’encontre du régime militaire birman. Espérons que cette action ainsi que les nombreux appels de personnalités éminentes telles que le Prix Nobel de la Paix Desmond Tutu ou les différents rapporteurs des Nations-Unies sur cette situation, permettrons enfin une action efficace et rapide du Conseil de Sécurité des Nations-Unies en faveur des droits de l’Homme en Birmanie.