La politique des archives est un des piliers de notre politique culturelle du patrimoine. Les archives ont une mission régalienne, éducatrice et formatrice de notre identité collective : elles sont la « gardienne » de la mémoire de la Nation. Mais elles contribuent également au bon fonctionnement de notre Etat de droit en assurant la transparence de l’action publique. Les archives ont donc un rôle essentiel dans notre société. Elles sont aussi, contrairement à une idée reçue, vivantes : comme le disait Jules Michelet, chef de la section des Archives nationales de 1831 à 1852, « ces papiers ne sont pas des papiers, mais des vies d’hommes, de provinces, de peuples. » En effet, elles sont ancrées dans notre quotidien, elles participent à l’écriture de notre Histoire, elles forgent notre identité individuelle et collective. Pour reprendre les mots de Maurice Druon, « il n’y a pas de civilisation sans mémoire. En ce sens les archives constituent la mémoire de la nation. » Une société sans mémoire est en effet une société sans avenir. Le projet de loi, dont je suis rapporteur pour avis et qui sera examiné mardi 08 janvier en séance, s’inscrit dans une phase de nécessaire modernisation de notre politique des archives. Il doit s’accompagner d’une prise de conscience renouvelée de l’intérêt des archives et de leur importance accrue dans nos sociétés de la connaissance et de l’information.
Pour une modernisation de la politique des archives
- Culture, Souveraineté
- 09/01/2008
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