Pour une politique culturelle respectueuse des professionnels du territoire

K0071704

Lors du dernier Conseil municipal du samedi 23 janvier 2010, à l’occasion de la délibération portant sur la subvention accordée à l’EPCC Opéra de Rouen / Haute-Normandie, je suis, au nom du groupe Centre, Démocrates et Indépendants, intervenue pour dénoncer la disparition du chœur de l’Opéra de Rouen et l’opacité de cette décision.

S’appuyant sur :
–         le cahier des charges qui a présidé à la création en 2003 de l’EPCC « Opéra de Rouen / Haute-Normandie » et à l’appel à candidature du directeur
–         ainsi que sur la réaffirmation du projet lors des nombreux conseils d’administration (entre 2003 et 2008)
–         et sur les conclusions de l’audit commandé (fin 2008) par Alain LE VERN président de l’EPCC,
j’ai exprimé mon incompréhension face à ce soudain changement de pied, au moment où le chœur créé il y a 11 ans et placé sous la responsabilité de Daniel BARGIER témoigne de toute sa maturité, comme on a pu le voir à travers le succès que connaît la représentation du Barbier de Séville.

J’ai souligné que s’opérait là un véritable tournant dans la gestion et les orientations de l’EPCC depuis sa création en 2003.

Madame FOURNEYRON, ayant renoncé à la présidence tournante au profit d’Alain LE VERN, donne l’occasion à ce dernier de décider tout seul de l’avenir du projet et du fonctionnement de la « Maison ».

Je déplore à ce titre la politisation de l’EPCC, ayant déjà dénoncé il y a quelques mois en conseil d’administration, la constitution d’un comité de programmation artistique composé d’élus et plus récemment la nomination par le président de M. Benoît PETEL (chef de file de l’opposition municipale à Bihorel) au poste de secrétaire général, sans qu’aucun jury n’ait été convoqué pour examiner les candidatures.

La présence de ce chœur (qui a assuré la majorité des programmations au cours de l’année passée) n’est pas incompatible avec celle du chœur Accentus, bien au contraire.

Renoncé au Chœur normand est une véritable régression en matière de politique culturelle : cela signifie que les jeunes qui sont formés dans les conservatoires n’auront à terme aucune perspective d’employabilité en région et que le jour où le chœur Accentus décidera de partir pour d’autres aventures, celui-ci bénéficiant d’ailleurs d’autres subventions de régions (Ile de France), l’Opéra se trouvera dépourvu.

Notre groupe n’a pu malheureusement obtenir aucune réponse satisfaisante lors de ce même conseil municipal.

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