Devant le rejet de leurs amendements, la très grande majorité des Sénateurs du groupe UC-UDF n’a pas voté le Contrat Première Embauche.
Les amendements défendus par les sénateurs centristes visaient à :
- limiter la période de consolidation du CPE à un an (au lieu de deux),
- contraindre l’employeur à justifier par écrit la rupture du contrat de travail. Cet amendement UDF a failli être adopté en séance par le ralliement de plusieurs sénateurs UMP. Seul le refus de l’ensemble du groupe PS de le voter a entraîné son rejet.
- institutionnaliser un bilan d’étape semestriel entre l’employeur et le salarié signataire d’un CPE durant la période de consolidation.
Si l’UDF ne croit pas en l’efficacité des contrats multiples tels que le CNE ou le CPE, elle est, en revanche, favorable à une modification du droit social adapté aux règles économiques actuelles, comprenant à la fois davantage de flexibilité mais aussi davantage de protection pour les salariés. Pour atteindre cet objectif, l’UDF favorise la mise en place d’un contrat unique à droits progressifs.
S’agissant de la méthode du gouvernement, ils ont estimé « qu’à force de ne modifier qu’à la marge, le gouvernement ne faisait pas de vraie réforme. Il faut faire partager ses convictions par le dialogue. Cela n’a pas été fait avec les partenaires sociaux, ce qui a plombé la réforme».