Lors de la discussion du projet de loi relatif aux libertés des universités, j’ai salué, en tant que porte-parole du groupe UC-UDF, l’orientation générale du projet de loi qui vise à améliorer la gouvernance et à donner plus d’autonomie aux universités. En effet, la compétition économique mondiale se joue désormais sur le terrain de la formation, de la qualité de notre enseignement supérieur et du dynamisme de notre recherche, ce qui rend cette réforme indispensable.
Cependant, l’autonomie des universités n’est, à mon sens, qu’un outil et une première étape dans la rénovation globale de notre système d’enseignement supérieur et de la recherche. Mais c’est une condition première de son efficacité et de sa réussite.
S’agissant du Conseil d’administration de l’université et du mode de scrutin pour l’élection des représentants des enseignants chercheurs, j’ai défendu l’idée d’une représentation pluraliste des secteurs de formation et des courants d’opinion.
Le projet de loi reconnaît enfin l’orientation et l’insertion professionnelle comme une des missions de l’université. J’y suis très favorable et j’ai plaidé pour la mise en place d’une orientation active pour les étudiants qui connaissent aujourd’hui une sélection par l’échec. Dans cette perspective, je souhaite que le gouvernement en fasse un élément central de la lutte contre l’échec dans les premiers cycles universitaires.
Enfin, dénonçant le sous financement chronique des universités françaises (locaux vétustes, surpopulation universitaire…), j’ai estimé qu’un effort budgétaire conséquent et durable devra accompagner la réforme et devra se concrétiser dès la loi de finances pour 2008. Un pacte d’investissement pour l’enseignement supérieur sur dix ans afin de porter l’investissement par étudiant au niveau de la moyenne des pays les plus performants de l’OCDE – la France est à la 15e place sur 23 au sein de l’OCDE – me semble indispensable.
Pour moi, cet investissement massif dans la formation est nécessaire pour mener 50% d’une classe d’âge au niveau licence, comme le recommande la stratégie de Lisbonne, et pour valoriser les activités de recherche en France.
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