Il y a quelques jours, Nicolas Sarkozy annonçait une hausse de 30% du coefficient d’occupation des sols (COS) pour augmenter le nombre de logements disponibles. Si l’intention est bonne pour répondre à la crise du logement en France, la mesure annoncée reste approximative et inadaptée à la diversité des territoires.
Elle est approximative, ne car elle ne tient pas compte des objectifs de mixité sociale et de diversité des fonctions urbaines définis dans les documents d’urbanisme. A vrai dire, l’efficacité d’une telle mesure ne pourrait se faire sans une réelle concertation avec les collectivités. Il faut souligner, l’augmentation du coefficient d’occupation des sols dans les documents d’urbanisme ne peut s’intégrer que dans le cadre d’un projet urbain global et d’une concertation préalable avec la population.
Elle est également inadaptée à la diversité des territoires puisqu’elle n’assure pas les précautions nécessaires à la préservation de la qualité du bâti existant ou des paysages.
Dès lors, si cette augmentation de la surface constructible peut conduire à une augmentation de la capacité de production de logements dans certains secteurs, il est peu probable qu’elle induise une augmentation significative du nombre de logements sociaux. Or, c’est ce type d’habitat qui manque le plus dans notre pays aujourd’hui. La réflexion sur le sujet mérite donc d’être poursuivie.