Notre politique familiale, qui permet à la France d’avoir le meilleur taux de natalité en Europe et le meilleur taux de professionnalisation des femmes, a toujours été enviée par nos voisins.
Ceci étant dit, redresser les comptes de la branche famille de la Sécurité sociale est devenu une exigence.
Mais aujourd’hui le projet du gouvernement est de moduler le quotient familial: la conséquence directe sera non plus de distribuer moins selon le revenu des foyers, plus ou moins aisés, ce à quoi aurait conduit une modulation des allocations, mais de prélever plus. Ainsi, François Hollande choisit à nouveau la hausse des impôts au lieu de la baisse des dépenses. Un président de la République qui s’était pourtant engagé à ne pas augmenter les impôts en 2014 et à maintenir les ressources affectées à la politique familiale.
Dans un contexte de crise, fragiliser un peu plus le pouvoir d’achat des familles ayant des enfants à charge est tout à fait contraire à la « justice sociale » prônée par la candidat Hollande en 2012 et symptomatique d’un gouvernement qui peine aujourd’hui à délivrer sa vision pour la France et à tenir d’ambitieuses réformes.