A l’heure où les parlementaires discutent de la réforme de notre système de retraites, une disparité flagrante est mise en lumière par les débats : celle de l’inégalité salariale entre les hommes et les femmes.

Si le choix du système de retraites apparaît complexe au vu de la multiplicité des situations professionnelles, le choix est encore plus cornélien quand il s’agit d’établir une règle pour le parcours professionnel de nombreuses femmes. Celui-ci est en effet souvent irrégulier, précaire, et entrecoupé de pauses induites par la maternité, l’éducation des enfants, etc.  Ainsi seulement 41% des femmes ont effectué une carrière complète contre 86 % des hommes.
Les conséquences de ce rythme sur le taux des pensions de retraites est sans appel : les femmes perçoivent en moyenne 1020€ contre 1636€ pour les hommes, en droit dérivé, soit 62% des retraites des hommes. En droit direct, les femmes touchent 825€ en moyenne contre 1426€ pour les hommes, soit 50 % des retraites des hommes.

Comment prendre en compte un tel parcours, plus souvent subi que réellement choisi, et surtout comment le valoriser ?

En tant que vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, je pense qu’il est incontournable d’aborder les particularités liées au parcours professionnel de la majorité des femmes lors du débat sur la réforme des retraites.
D’autre part, le débat sur les inégalités entre les hommes et les femmes se doit d’être poursuivi par la suite, au cours des travaux législatifs à venir. En effet, des déséquilibres existent également dans des domaines tels que  le système éducatif, la représentation au sein des instances politiques, le niveau salarial, etc.