Hier je suis intervenue au nom du groupe centriste du Sénat sur le projet de loi portant réforme des ports. Notre département est directement concerné puisque avec Le Havre et Rouen nous disposons de deux des sept ports autonomes de la métropole. Constatant les faiblesses et les difficultés des ports autonomes français dans le contexte du transport maritime international, j’ai insisté sur l’urgence à réformer l’organisation portuaire de notre pays.
J’ai ensuite rappelé les enjeux majeurs du projet de loi :
– le recentrage des ports sur leurs missions régaliennes d’aménageurs et de gestionnaires de leur domaine qui permettra une meilleure gestion de ce domaine et une meilleure planification du développement des infrastructures portuaires ;
– la mise en place sur les terminaux d’un commandement unique pour les activités de manutention qui permettra d’améliorer la productivité de ces opérations et de développer l’investissement privé dans les ports français ;
– la réforme du mode de gouvernance des grands ports maritimes, par la création d’un conseil de surveillance et d’un directoire où le rôle des collectivités locales est renforcé à côté de celui de l’Etat ;
– la possibilité de créer un conseil de coordination entre les ports, coopération qui a été expérimentée par les ports de Rouen et du Havre depuis 2005 pour trouver de nouvelles synergies bénéfiques à leur développement respectif.
Cependant, dans la perspective d’une réflexion plus large sur une politique portuaire compétitive, la modernisation de la desserte des ports est nécessaire. M’appuyant sur l’exemple du port de Rouen, j’ai insisté pour que les infrastructures routières, ferroviaires et fluviales soient adaptées aux besoins spécifiques des ports, ce qui n’est pas le cas dans notre département. En effet, « la bataille maritime se gagne à terre ».
Enfin, j’ai salué l’ambitieux plan d’investissement accompagnant cette réforme puisque l’Etat va doubler sa participation pour la période 2007-2013.