Après le rejet manifeste de la politique du gouvernement par les Français à l’occasion des élections municipales, le Président a choisi de désigner Manuel Valls comme nouveau Premier ministre.
Si je regrette un nouveau gouvernement en trompe-l’œil qui ne promet par le revirement radical de politique attendu pour combattre notamment le chômage et la fracture territoriale qui ne font que s’accroitre, sous le prisme du numérique, on ne peut pas dire que les nouvelles soient plus rassurantes.
Ceux qui attendaient un grand ministère dédié au Numérique seront déçus. Et j’en suis bien évidemment.
Je n’ai en effet eu de cesse depuis plusieurs années que de plaider pour un maroquin transversal, directement rattaché à Matignon, afin que soient saisis les nombreux enjeux engendrés par l’écosystème numérique.
Nous nous retrouvons donc seulement avec Arnaud Montebourg, ministre « recyclé » de l’Économie, des finances, du redressement productif et du numérique. A nouveau, le numérique n’est abordé par la majorité que sous son prisme économique.
Les autres aspects seront traités, de manière déconnectée, par un ministre délégué ou un secrétariat d’Etat rattaché au Quai d’Orsay, dont nous devrons attendre les précisions dans une semaine.
Cette organisation brouillonne, sans stratégie politique cohérente, je ne peux que la regretter alors que l’urgence d’une prise en main des plus hautes autorités de l’Etat sur la question de l’avenir numérique de la France et de l’Europe n’est plus à démontrer.