Ces derniers jours, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école. Nous leur souhaitons forcément de trouver au sein de l’école les moyens de leur épanouissement et de leur réussite. Nul doute que l’éducation doit être une priorité de la Nation. Que dire d’un pays qui laisse 150 000 élèves sortir chaque année du système sans diplôme ? Je n’ai pas eu le temps de me pencher à fond sur le rapport du Haut Conseil de l’Education extrêmement critique sur l’école primaire et sa capacité à donner à tous les enfants les moyens de réussir. Ce ne sont pas les enseignants qui sont en cause, j’ai eu l’occasion de le dire lors des discussions qui ont précédé la loi Fillon sur l’école de 2005, c’est le système qui n’a pas su, y compris lors de cette dernière loi, être réformé en profondeur. Songez qu’un enseignant peut traverser toute sa carrière sans se voir proposer des stages de formation continue ! De nombreux points comme la formation continue des enseignants, l’attractivité du métier, la formation des futurs enseignants ont été occultés dans ce projet de loi, tout le monde en a conscience … Oublié le rapport Thélot aux ambitions réformatrices … Aujourd’hui, nous attendons, un peu inquiets. Plutôt que de nous parler de suppression de postes, je préférerais qu’on nous parle du taux d’encadrement nécessaire à l’apprentissage des élèves, plutôt que de lancer à la cantonade que les classes ES débouchent souvent sur une voie de garage, je préférerais entendre de la part de nos ministres respectifs de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur des discours volontaires sur les immenses efforts à entreprendre en matière d’orientation.