Aujourd’hui est un jour important pour moi. J’ai été auditionnée par Colette Le Moal, députée, rapporteur à l’Assemblée Nationale de la proposition de loi autorisant la restitution des têtes maories a la Nouvelle-Zélande. Colette, qui est comme moi centriste, a souhaité défendre devant nos collègues députés en commission de la Culture le 7 avril, puis dans l’hémicycle le 29 avril prochain, ce sujet qui me tient particulièrement a cœur. J’espère que comme elle l’a annoncé, Valerie Fourneyron, notre maire, soutiendra la démarche.
Si, après le vote au Senat, le texte est voté comme semble le souhaiter notre ministre de la Culture et bien il ne restera plus qu’a envisager le rapatriement de l’ ensemble des têtes maories que détiennent les musées en France dont celle du muséum de Rouen. Après des années d’attente, elles seront enfin inhumées dans le respect des traditions du peuple maori (600 000 personnes aujourd’hui) qui a toujours lutté face aux menaces pesant sur sa survie identitaire et culturelle.
Les Rouennais pourront alors être fiers que leur ville, dont leurs élus avaient, sur proposition de Pierre Albertini, voté à l’unanimité le principe de restitution en octobre 2007, ait enclenché le mouvement. Demain la France va rejoindre le camp des pays qui, depuis 20 ans, ont déjà répondu positivement à la demande de nos amis néo-zélandais. Ce n’est pas comme on peut le penser une histoire qui se termine mais un nouveau chapitre de nos relations qui va s’écrire entre nos deux pays. Je formule aujourd’hui le vœu que Rouen qui a entretenu beaucoup de liens avec ces contrées lointaines au cours de son histoire établisse de nouvelles coopérations notamment avec le Musée de Tepapa et signe un jumelage de cœur avec la ville de Wellington.