J’ai déposé un amendement au projet de loi de finances pour 2011 visant à supprimer le droit de timbre annuel de trente euros conditionnant l’accès à l’Aide Médicale d’Etat (AME) instauré à l’Assemblée nationale.
Attachée à la défense des droits des plus fragiles et à une société plus solidaire j’ai souhaité que cette disposition soit supprimée. Elle aurait en effet privé d’une couverture médicale gratuite les étrangers en situation irrégulière à faibles ressources.
S’il semble nécessaire de mieux encadrer l’AME, j’estime toutefois que l’instauration d’un droit d’entrée de 30 euros pour les étrangers ne sert pas cet objectif. Au contraire, elle pose un risque de santé publique, qui en imposant une charge financière à des personnes extrêmement démunies, va inciter au report, voire au renoncement aux soins. De plus, cette mesure est contraire à l’un des principes fondateurs de l’aide sociale selon lequel les secours aux démunis sont conditionnés par le besoin de soins et non par leur contribution.
Cet amendement a bénéficié, au sein du Sénat, d’un large soutien, dont celui du rapporteur de la commission des affaires sociales, Alain Milon, permettant ainsi de rétablir une forme de justice.