Retrouvez ci-après ma Question d’actualité au gouvernement posée cet après-midi à Monsieur le Ministre de l’éducation nationale, dans l’Hémicycle.
Mes chers collègues,
Ma question s’adresse au Ministre de l’Education nationale.
Vous avez engagé une réforme des rythmes scolaires dont le principe n’a jamais été remis en cause mais qui nécessitait une préparation suffisante et approfondie.
Malheureusement, un mois après la rentrée des classes la plus grande confusion règne ! Les élus locaux font beaucoup d’efforts dans l’intérêt de nos enfants. Mais au bout d’un mois, ils ne voient toujours pas de réponses concrètes et pertinentes aux carences de cette réforme.
Les élus de proximité que nous sommes, interpellés tous les jours, ne peuvent être qu’inquiets. Je vous avais pourtant alerté dès le 25 janvier, lors d’une même séance de question d’actualité, contre un passage en force qui risquerait d’être contreproductif. Je vous avais engagé à dialoguer avec tous les partenaires de l’école, et d’abord avec les élus locaux.
Vous n’avez pas jugé utile d’écouter.
A l’UDI, nous considérons que ce sujet est trop important pour être instrumentalisé. L’enjeu est notre capacité à nous réformer. Encore faut-il que ce ne soit pas dans la précipitation et l’impréparation. C’est pourquoi je vous demande, Monsieur le ministre, de faire de l’année scolaire 2013-2014 une année d’expérimentation, ce qui reporterait la généralisation de la réforme à la rentrée scolaire 2015.
Nous avions déjà d’ailleurs formulé cette demande lors du projet de loi de refondation de l’école avec ma collègue Françoise Férat.
Mes chers collègues, tous les jours nous sommes pris à témoin par les élus de nos départements. De mon côté j’ai commencé à recueillir nombre de témoignages. Pourquoi ne pas lancer une consultation pour recueillir le point de vue de chacun ?
Les sénateurs UDI-UC souhaitent que le résultat de cette consultation fasse l’objet d’un moment d’échange, lors du prochain congrès de l’AMF.
Monsieur le ministre, vous ne réussirez pas cette réforme sans y associer les élus. Alors que les maires se réuniront bientôt à l’AMF, êtes-vous prêt à entendre leur voix ? Etes-vous prêt à engager une concertation prolongée et un travail approfondi avec les collectivités locales ? Enfin, êtes-vous d’accord pour surseoir à la date du 30 novembre afin de laisser le temps aux élus de s’organiser dans leurs communes ?