Rythmes scolaires

«Le gouvernement refuse de faire de l’année scolaire 2013-2014 une année d’expérimentation,

et fait sombrer le monde de l’Education dans une crise majeure »

La journée d’hier s’annonce comme l’amorce d’une une succession de grèves, rassemblements voire blocages d’écoles, initiés par des élus locaux, des enseignants, des animateurs et également des parents. Les syndicats majoritaires des corps de métiers concernés appellent à une grève nationale pour l’abrogation du décret. La panique est totale du côté du gouvernement.

Car deux mois après la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires telle que définie de manière précipitée et abrupte par le gouvernement, la plus grande confusion règne toujours Dans les 17% des communes scolarisant l’ayant mise en place dès la rentrée 2013, elle s’avère fort contestée.

Pourtant, par ailleurs membre de la Mission commune d’information sur les rythmes scolaires, j’avais demandé au Ministre de l’Education nationale à ce que l’année scolaire 2013-2014 soit une année d’expérimentation de la réforme des rythmes scolaires, une année qui doit être suivie d’un large bilan à l’été prochain.  

Une demande réitérée le mois dernier au préfet de la Seine-Maritime, mais étonnement restée sans réponse. Un silence que je déplore alors que les enjeux s’avèrent majeurs.

Les inquiétudes et interrogations demeurent. Elles me remontent depuis plusieurs semaines à chaque réunion que je conduis au sein de mon département, rappelle la sénatrice. La majorité des maires n’ayant pas appliqué cette réforme lors de cette rentrée scolaire se sentent donc acculés et impuissants, alors que leur copie doit être rendu avant le 30 novembre 2013 pour application dès la rentrée 2014.

Je n’ai eu de cesse de dénoncer  une réforme qui n’a manifestement pas fait l’objet d’une concertation suffisante avec les collectivités locales, les enseignants et les parents d’élèves.

Aussi, tel qu’exigé dans un des amendements que j’ai défendus en mai dernier dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la Refondation de l’Ecole de la République, je demande à ce qu’un large bilan soit réalisé à l’été prochain auprès des établissements qui auront expérimenté cette réforme lors de cette rentrée 2013. Un bilan à mi-parcours qui doit permettre de mesurer l’opportunité de la réforme des rythmes scolaires, mais aussi en tirer les conséquences pour décider de sa généralisation à l’ensemble du territoire, le tout conduisant irrémédiablement à un report de la mise en application à la rentrée 2015.

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