Rythmes scolaires : « L’urgence est d’apporter à la communauté éducative et aux élus des réponses concrètes et précises sur l’avenir de cette réforme ! »

Depuis de nombreux mois, la mise en place de la réforme des rythmes scolaires est l’une des grandes préoccupations des élus locaux, des parents et des enseignants.

Plus que le principe d’une réforme qu’une majorité juge nécessaire, c’est la méthode et ses modalités d’application qui sont au cœur des préoccupations

Régulièrement interpellée par de nombreux élus du département depuis plusieurs semaines  j’ai ainsi écrit au Préfet de la région Haute-Normandie et de la Seine-Maritime – le 27 septembre pour relayer les inquiétudes et les questions concrètes émanant du terrain. A ce jour, je m’étonne de n’avoir toujours pas obtenu de réponse.

Aussi après avoir interpellé une nouvelle fois le préfet et le recteur lors de la dernière assemblée départementale des maires qui s’est tenue au Havre le 16 novembre dernier, je viens de lui adresser un deuxième courrier contenant des propositions concrètes et de bon sens, émanant d’un grand nombre de maires de Seine-Maritime, permettant une application généralisée de la réforme, si démonstration est faite après un temps d’expérimentation nécessaire.

Pour avoir travaillé pendant toute l’année 2010 à la demande de Luc Chatel, alors Ministre de l’Education nationale au sein de la conférence nationale sur les rythmes scolaires, je suis convaincue qu’un aménagement des rythmes scolaires est indispensable. C’est une question, qui de la part de l’ensemble des participants représentants des parents, enseignants, associations d’élus, médecins, psychologues, chronobiologistes, faisait l’unanimité.

Il me semble par conséquent que l’heure n’est plus à organiser des réflexions sur le bienfondé de l’adaption des rythmes dans l’intérêt de l’enfant, la vraie question est sa traduction concrète, la méthode et les modalités concrètes tout autant pratiques que financières garantissant les conditions de la réussite et l’équité de traitement pour tous les enfants. C’est d’autant plus vrai à l’heure où viennent d’être publiés les résultats de l’enquête Pisa qui démontrent que le système éducatif français s’est dégradé.

Sur ces sujets je tiens à préciser que plus que jamais la concertation avec les élus, les enseignants, les  parents et responsables associatifs concernés est primordiale car « l’enfant ne saurait être un cobaye ».

Je relaie donc le souhait, très largement partagé de nombreux élus seinomarins qui ont cosigné un texte commun (plus de 200 à ce jour) :

  • Que l’année 2013-2014 soit considérée comme une année d’expérimentation au terme de laquelle un bilan précis devra être dressé ;
  • Que cette année d’expérimentation soit mise à profit par l’Etat pour mener enfin une réelle concertation avec l’ensemble des acteurs concernés ;
  • Que cette concertation permette la remise à plat des conditions de financement, un allègement réel des normes d’encadrement et un engagement total des services de l’Etat pour accompagner la mise en l’oeuvre de cette réforme soir pris ;
  • Que ce ne soit qu’au terme du bilan de cette expérimentation et de cette concertation qu’une décision définitive quant à l’application de cette réforme soir prise.

Les élus concernés demandent que leurs revendications puissent être transmises au Ministre de l’éducation Nationale.

Je rappelle que, vu la confusion qui règne à l’heure actuelle sur le sujet, l’opposition sénatoriale a jugé nécessaire que se constitue une mission commune d’information  sur l’application des rythmes scolaires, dont je suis membre. 

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