Je suis intervenue hier, lundi 6 décembre, durant la séance budgétaire du Conseil Régional de Haute-Normandie dans le débat de politique régionale au nom du groupe « Pour une nouvelle Normandie ».
Il fallait dénoncer le discours mensonger, véhiculant la peur, que tient la majorité socialiste depuis des mois, niant la réalité et la vérité des chiffres quant aux recettes de la collectivité régionale. Le président du Conseil régional instrumentalise la Région pour en faire un contre-pouvoir au gouvernement, alors que la situation de crise sans précédent en France et dans toute l’Europe impose un effort collectif.
Il fallait dire que les recettes inscrites au budget primitif 2011 ainsi que les chiffres transmis par l’Etat viennent contredire ce discours catastrophiste.
Ainsi le remplacement de la Taxe Professionnelle par la CVAE, impôt plus dynamique, permettra a la Région d’engranger dès cette année 3,7% de recette supplémentaire par rapport à ce qu’aurait apporté le maintien de la TP. Sur la durée de la mandature, cette réforme constituera une cagnotte de plus 25millions d’Euros pour la Région.
Il fallait enfin souligner que si la Région avait vu s’accroître entre 2003 et 2011, sa marge de manœuvre financière en matière de dépenses, on ne peut que regretter que cela aille toujours dans le sens de plus de dépenses pour l’administration des services de la Région (+10%) et jamais dans le sens d’investissement porteur d’avenir pour notre Région (-22% pour nos lycées, -13% pour la santé, -12% pour le développement économique, -200 000€ pour la recherche).
Finalement, moi-même et mes collègues du groupe « Pour une nouvelle Normandie » avons voté contre ce budget qui ne répond pas aux efforts nécessaires tant sur le plan de l’indispensable contraction des dépenses de fonctionnement que sur celui de la redynamisation de l’investissement notamment par le recours raisonné a l’emprunt. Cela tout particulièrement dans une période où les défis à relever sont immenses: renforcer la recherche et l’innovation, adapter les formations à l’évolution des métiers de la croissance verte, des nouvelles technologies et du développement du numérique.
Retrouvez ci-après l’Intégralité de mon intervention