Comme chaque année depuis que je n’exerce plus mes fonctions d’enseignante, je tiens à faire « ma rentrée scolaire » et aller à la rencontre d’élèves, d’enseignants mais aussi d’élus. Aussi demain, je me rendrai à Auffay pour assister à la rentrée du groupement scolaire de la commune. Ce choix a été guidé par le souhait de découvrir comment cette école en milieu rural qui bénéficie cette année du dispositif « école numérique rurale » compte mettre en œuvre son projet pédagogique pour l’année 2009-2010. Ce dispositif est une dotation de l’éducation nationale dans le cadre, « plan école numérique rurale », aux établissements des communes de moins de 2000 habitants de matériel, de logiciels, de services, de formations et de ressources numériques.

 Alors que la loi de 2005 sur l’école intégrait au socle des connaissances la maitrise des nouvelles technologies, je trouve cette mesure particulièrement appropriée car elle encourage les maires à équiper les écoles de demain. Car c’est à une véritable révolution, au sens dynamique du terme, que nous assistons depuis cette dernière décennie dans le domaine des nouvelles technologies, qui induit de nouvelles manières de vivre, de communiquer, d’enseigner et donc d’apprendre. En effet, l’internet offre aujourd’hui des possibilités qui se démultiplient sans cesse d’accès à la connaissance et aux savoirs. C’est désormais un outil indispensable et on voit aujourd’hui comment les nouvelles technologies côtoient de plus en plus les livres et les cahiers. Aussi, mener une politique volontariste dans ce domaine est indispensable car internet représente des ressources pédagogiques d’une très grande richesse et les enseignants ont un rôle fondamental à jouer dans la maitrise de ces nouveaux outils. S’ils font évoluer la relation entre l’élève et le maître, ce dernier reste le médiateur indispensable pour non seulement lui en faire découvrir tous les atouts mais aussi lui apprendre à en déjouer les risques, indispensable lorsqu’on songe que 95% des 12-17 ans sont des internautes, qu’ils passent 800 heures par an à l’école, 80 heures à discuter avec la famille et 1500 heures devant un écran. Apprendre à trier l’information, garder son esprit critique, développer sa réflexion et ses capacités d’analyse, voici quelques compétences que le maître continuera de développer chez ses élèves. La relation humaine restera donc au cœur de l’éducation.

Le succès du dispositif « école numérique rurale » est tel dans notre département que les demandes dépassent largement les possibilités de financement allouées au rectorat par le Ministère de l’Education. J’ai donc saisi Luc Chatel afin de solliciter une augmentation de la dotation permettant de faire face à ces demandes.