Le 18 mars dernier, Simone Veil faisait son entrée sous la coupole de l’Académie Française qui devenait ainsi la sixième femme à intégrer cette prestigieuse institution. Cette éminente distinction vient consacrer l’engagement d’une vie à un combat pour la dignité de la femme et pour la construction d’une Europe unie et pacifique.

Son parcours exemplaire en fait la personnalité féminine  préférée des  français et pour cause. Déportée avec sa famille à Auschwitz-Birkenau à l’âge de 17 ans ; elle entre en politique en 1974 comme ministre de la Santé dans le gouvernement de Jacques Chirac. Par la suite, elle présida le Parlement européen de 1979 à 1982 et siégea au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007. De toutes les causes qu’elle aura défendues, c’est le combat pour la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse qui restera le plus fortement attaché à son nom.

Je salue ici le parcours de cette femme qui déplorait encore la semaine dernière que le Conseil constitutionnel ne compte plus désormais qu’une seule femme après la nomination récente de trois hommes.

En succédant à l’ancien premier ministre Pierre Messmer, dans le fauteuil de Racine, Simone Veil s’impose comme l’une des figures qui aura le plus contribué à faire progresser l’image et la condition de la femme au XXème siècle.