
© Collectie Stichting Nationaal Museum van Wereldculturen
La Sénatrice Catherine Morin-Desailly se réjouit du retour à Madagascar des trois crânes présumés être ceux du roi Toera et de deux chefs de guerre sakalava, décapités en 1897 à Ambiky lors d’une attaque des troupes coloniales françaises. C’est pour elle l’aboutissement d’un travail de longue haleine qui a débuté en 2006, quand elle a déposé une première proposition de loi spécifique pour autoriser la restitution par la France des têtes maories à la Nouvelle-Zélande.
Dans ce texte, au-delà de la restitution proprement dite, elle a demandé avec le rapporteur Philippe RICHERT que la commission scientifique nationale des collections réalise, sous un an, un rapport sur les restes humains, dits sensibles, présents dans les collections publiques françaises pouvant faire l’objet de demandes d’États étrangers. Suite à ce rapport, alors Présidente de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat, elle a initié un rapport d’information sur les restitutions, et sur les restes humains en particulier. Ce rapport l’a conduite avec ses collègues Pierre OUZOULIAS (CRCE-K) et Max BRISSON (LR) à déposer, en avril 2021, une première version de la proposition de loi relative à la restitution des restes humains appartenant aux collections publiques. Ce texte, réajusté en 2023 et soutenu par la ministre de la culture de l’époque, Rima Abdul Malak, a été adopté à la quasi-unanimité en décembre 2023, avec le soutien du Député Christophe Marion.
La publication au Journal officiel du décret du 2 avril 2025 portant sur la restitution de restes humains à la République de Madagascar constitue une première application concrète de la loi, votée il y a un peu plus d’un an. Comme le prévoit le texte, cette décision a été précédée d’un travail scientifique partenarial d’identification, réalisé par un comité franco-malgache qui avait été installé par les ministres de la culture Rachida Dati et Volamiranty Donna Mara. Catherine Morin-Desailly se réjouit d’autant plus de cet aboutissement que la région Normandie pour laquelle elle préside de la commission Culture, Patrimoine et Tourisme entretient des lien de coopération étroits avec Madagascar.
Elle attend maintenant, avec ses collègues, d’autres applications du texte, notamment la restitution de restes aborigènes à l’Australie, un travail scientifique étant toujours en cours. Elle travaille également à la solution à apporter aux légitimes attentes de l’association guyanaise MolikoAlet+Po demandant le retour des restes humains Kali’nas, dossier pour lequel elle a formulé des propositions avec ses collègues Pierre OUZOULIAS et Max BRISSON.