Un droit d’entrée pour l’accès à l’AME infondé et dispendieux

Hôpital_2

Le 8 décembre dernier, j’ai déposé un amendement au projet de loi de finances pour 2011 visant à supprimer le droit de timbre annuel de trente euros conditionnant l’accès à l’Aide Médicale d’Etat (AME) qui avait été instauré à l’Assemblée nationale. Voté au Sénat, il a malheureusement été rejeté par la suite et la disposition votée.

La toute récente révélation d’un rapport de l’Inspection des affaires sociales (IGAS) et de l’Inspection générale des finances (IGF), transmis en novembre à Roselyne Bachelot et François Baroin, vient conforter la position de ceux qui, comme moi, avaient dénoncé les risques que ce droit d’entrée ferait peser sur la santé des migrants, mais aussi sur l’ensemble du système de santé.

Le rapport dont la presse refait écho ces derniers jours, conteste tous les points avancés par les députés et sénateurs UMP qui souhaitaient durcir les conditions d’accès à l’AME et prouve que les abus dénoncés sont impossibles à prouver. Les accusations de greffes abusives ou de tourisme médical sont également battues en brèche. Comme les autres patients, les personnes sans papiers sont inscrites sur une liste d’attente à partir de critères médicaux et logistiques, ce qui « rend peu probable un tourisme médical ». Surtout, le rapport critique l’idée d’une contribution forfaitaire de 30 euros et pointe ses « lourds effets pervers » et le risque de voir se multiplier les « recours tardifs à l’hôpital, nettement plus coûteux » : si 10 %  des malades retardent leur demande de soins la dépense supplémentaire pourrait être de 20 millions d’euros.

Partager CE CONTENU

Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur print
Partager sur email