Un jour viendra…

On aimerait que la journée de la femme ne soit plus inscrite sur les calendriers, qu’il ne soit pas nécessaire de rappeler au grand jour, chaque 8 mars, les discriminations et les violences dont sont victimes les femmes, partout dans le monde mais aussi ici à notre porte, en France. On aimerait ne plus égrener la longue liste de chiffres qui parlent d’eux-mêmes et qui sont si lents à changer : 82% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes, les femmes représentent 80% des travailleurs pauvres, 52% des CDD concernent les femmes, 28% de femmes siègent dans les comités de direction, 13,8% de maires sont des femmes, 18,5 % des députés sont des femmes, 1,1 million de femmes ont été victimes de violences (physiques, sexuelles, morales, psychologiques…) en 2007 et 2008 …

Mais ce temps-là, hélas, n’est pas encore arrivé. Alors de nouveau cette année, associations, élus, institutions, femmes et hommes se mobilisent ce 8 mars mais aussi durant tout le mois pour appeler l’attention de chacun sur la situation des femmes. Ainsi le Sénat organise le 9 mars une rencontre avec les femmes maires nouvellement élues, puis le 19 mars un débat, auquel je participerai au nom de mon groupe, sur la politique de lutte contre les violences faites aux femmes, et enfin le 28 mars un colloque européen sur « l’enjeu de la parité » sous la présidence de Michèle André, présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité du Sénat. En Seine-Maritime, j’organise le 14 mars sous le parrainage de Valérie Létard, Secrétaire d’État chargée de la Solidarité, des droits des femmes et de la parité, une matinée-débat sur le thème « Femmes : comment s’engager dans la société ? », à l’espace Clara de Clères. De nombreuses femmes engagées dans la société civile viendront témoigner auprès d’élus :  Danièle Dehesdin, Professeure, chef de service et présidente de la Commission médicale au CHU de Rouen,  Anne Madeline, Présidente des Femmes Chefs d’entreprise de Haute-Normandie, Françoise Miquel, Contrôleur général économique et financier, Marie-Claude Penloup, Doyenne de l’UFR de Lettres et Sciences Humaines, Alexandra Boué, Présidente de Boué SA, Stéphanie Bourdon, Présidente des Jeunes Agriculteurs de Normandie, Marie-Jeanne Soranzo, Directrice de l’Ecole Nationale de Police de Oissel, Marie José Van Gheluwe, Présidente de GVG Sport … Ayant accédé à des postes à responsabilité dans différents domaines, dont certains semblaient jusqu’alors plutôt réservés aux hommes, elles s’attacheront à montrer que s’engager davantage est non seulement possible mais indispensable pour que notre démocratie soit plus représentative de la composition de la société.  

Mais c’est bien sûr tous les jours qu’il faut combattre les injustices et les inégalités dont sont victimes les femmes, en attendant que cette journée n’ait plus besoin d’exister …

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