Je m’offusque d’une dépense somptuaire que viennent de voter les socialistes à la CREA : une subvention d’1,1 million d’euros à l’ADEAR (Agence de Développement Economique de l’Agglomération Rouennaise) « pour créer un nom qui sera l’étendard et l’emblème du territoire » dixit le président de la CREA.
La Cour des Comptes, pourtant présidée par un ancien député socialiste, vient de remettre son rapport annuel dans lequel elle explique toute son inquiétude quant à la capacité de la gauche de réduire réellement les dépenses publiques. Le stade de l’inquiétude est très nettement dépassé, et fait place à l’effarement le plus total face à une telle irresponsabilité, une telle inconséquence et une telle démesure.
Une telle décision montre à quel point les socialistes sont déconnectés de la réalité. Consacrer une telle somme pour imaginer un nom est tout simplement insupportable et presque indécent : le Tribunal de Commerce de Rouen a constaté une hausse de 20% des dépôts de bilan sur l’année 2013, alors plutôt que de dépenser l’argent à tort et à travers, les socialistes de la CREA auraient pu songer à diminuer les taxes prélevées sur les entreprises (plutôt que d’augmenter le Versement Transport par exemple).
Au passage, on notera toute la cohérence du candidat socialiste à la mairie de Rouen et actuel 1er vice-président de la CREA : il propose dans son programme la création d’un label « Made in Rouen », il faut croire qu’en tant que 1er vice-président de la CREA il ne croit pas une seconde que ce soit une bonne idée ou alors anticipe-t-il déjà le fait qu’il ne pourra pas le mettre en œuvre. Chose qu’on ne peut que souhaiter au regard d’une telle décision.