La réunion avec Jean-Louis Borloo, Ministre de l’Ecologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer, le 25 août dernier, et la table-ronde avec Dominique Bussereau, Secrétaire d’Etat chargé des transports, lors de son déplacement dans le département le 15 octobre dernier, ont été l’occasion de relancer deux questions cruciales en ce qui concerne l’aménagement du territoire de notre région : le contournement Est et la desserte ferroviaire.
En ce qui concerne la question ferroviaire, l’amélioration de la desserte en Haute-Normandie apparaît comme cruciale et est réclamée par les élus locaux depuis plusieurs années. Dominique Bussereau a mis en évidence l’opportunité que sera une ligne grande vitesse Paris – Rouen – Le Havre pour la région mais aussi pour le pays, afin d’être enfin compétitif par rapport à la concurrence nord européenne. Le projet consiste en une ligne ferroviaire mettant Rouen à 45 minutes et Le Havre à 1h15 de Paris. Le travail préalable à la réalisation de ce projet est important et justifie la mise en place d’un comité de pilotage, installé le 15 octobre par le Secrétaire d’Etat, et auquel, comme d’autres collègues parlementaires, j’appartiens. Les travaux seront cependant mis en œuvre progressivement afin d’améliorer rapidement une situation aujourd’hui très dégradée. Un débat public est prévu pour 2011. Les études à mener sur le meilleur tracé et le choix de l’emplacement de la nouvelle gare de Rouen seront parmi les points à régler. Dominique Bussereau n’a pas souhaité pas souhaité pour le moment trancher la question.
En ce qui me concerne, je pense que ce projet tant attendu doit servir l’ensemble des haut-normands et participer du désenclavement de notre région trop longtemps oubliée. Reliant les trois grandes villes normandes, Rouen, Caen, Le Havre, il doit être aussi l’occasion d’un raccordement à l’axe Nord-Sud. Quant à la nouvelle gare, nul ne nie sa nécessité. Les études sur ce dossier avaient été largement engagées par Pierre Albertini lorsqu’il était maire de Rouen. Reste que le débat ressurgit au sujet de son emplacement, suite à l’annonce de la réalisation d’une ligne à très grande vitesse. La sagesse veut que dans ce dossier l’ensemble des paramètres soit pris en compte : faisabilité technique liée à un site plutôt qu’à un autre, aménagements connexes garantissant la desserte du site, études sur les déplacements au sein de l’agglomération, impact en termes d’insertion dans le site … Jusque lors, toutes les études qui ont été faites ces dernières années ont montré que le site le plus propice était Saint-Sever. Pour autant, le dossier mérite d’être approfondi et les décisions finales devront être prises en toute objectivité, transparence et connaissance de cause. Ce qui compte, c’est que cette gare profite à 100% aux habitants de l’agglomération.
Quant à la question du contournement Est, Dominique Bussereau a profité de sa venue pour indiquer qu’il serait inscrit au schéma national des infrastructures de transport. Une excellente nouvelle au regard de ce que les habitants de notre agglomération rouennaise endure : encombrements, pollution, nuisances sonores et dangerosité liée au transit des poids-lourds et des convois exceptionnels …