Vendredi, j’ai passé une partie de l’après midi au Centre de Détention du Val de Reuil pour assister au très bon concert donné par l’orchestre de l’opéra de Rouen aux détenus. Placé sous la direction musicale de Patrick Cohën-Akenine ce moment musical autour de Mozart et Haydn a suscité l’enthousiasme et l’émotion du public. Contrairement aux clichés qu’on pourrait avoir, le public était extrêmement averti et connaisseur comme en a témoigné le débat organisé à l’issue de la prestation.
La culture vecteur de lien social, facteur d’épanouissement personnel est indéniablement un moyen de se réconcilier avec soi-même et le monde. Au moment où je quittai mes fonctions d’adjointe à la culture à la ville de Rouen, forte de deux visites en 2007 de la maison d’arrêt de Rouen, j’avais jeté les bases d’un projet de partenariat avec les services sociaux de la prison afin de concrétiser rapidement une convention, -à la manière de ce que nous avons fait en 2006 pour l’hôpital- permettant aux services de la ville, à des artistes, à des professionnels d’intervenir en milieu carcéral.
J’espère que ces travaux seront poursuivis par mes successeurs, notamment la convention ville- culture handicap qui était en cours de finalisation avec le Groupement pour l’insertion des personnes handicapées physiques (GIHP). Travailler pour les publics dits empêchés a été l’un des volets qui m’a le plus passionnée, répondant ainsi à l’impérieuse nécessité de l’accès de la culture au plus grand nombre.