Une politique d’intérêt communautaire incohérente

Lors du conseil de la Communauté de l’Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe, qui a eu lieu le lundi 27 juin dernier, les débats ont portés sur l’intérêt communautaire de certaines structures dans les domaines culturels et sportifs. Je m’étonne des choix défendus à cette occasion par la majorité socialiste. On se retrouve en effet dans la curieuse situation de voir des structures bénéficier de l’intérêt communautaire, tandis que d’autres structures, identiques en tout point, n’en bénéficient pas, et cela sans justification particulière.

Ainsi, comme l’a justement fait remarquer Gilbert Renard, membre de l’Union Démocratique du Grand Rouen, la piscine-patinoire des Feugrais à Cléon est d’intérêt communautaire alors que la patinoire de Rouen, siège du Rouen Hockey Elite, ne l’est pas … De même, le cirque-théâtre d’Elbeuf est déclaré d’intérêt communautaire alors que l’Opéra de Rouen et le conservatoire à Rayonnement Régional de Rouen ne le sont pas… Si certaines structures pouvaient représenter un intérêt communautaire avant la création de la CREA, dans les communautés d’agglomération préexistantes (Agglo de Rouen, agglo d’Elbeuf, Seine Austreberthe et Le Trait-Yainville), il apparaît indispensable de remettre à plat ces données pour réfléchir au nouvel échelon de la CREA. Alors que plus de 60% des communautés d’agglomération de taille similaire se sont souvent d’ailleurs dotées de la compétence, optionnelle, dans les domaines du sport et de la culture. En tant qu’ancienne élue de Rouen et déléguée communautaire, j’avais à maintes reprises en séance, réclamé l’étude de critères permettant d’établir ces compétences.

Aujourd’hui, je regrette plus que jamais que ce travail n’ait même pas été fait en amont de la transformation de l’agglomération de Rouen en Communauté de l’Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe. Cela aurait évité de fortes disparités de traitement, facteurs d’inégalités entre établissements mais aussi entre habitants notamment dans le traitement des tarifs d’inscription ou d’entrée. Il est donc urgent que le Président traite ces questions qui ont été trop longtemps et sont encore négligées. Ne reviendrait-il pas non plus au maire de Rouen, première vice-présidente de la CREA en charge des finances, d’initier ce débat défendant par la même aussi l’intérêt des Rouennais qui lui ont fait confiance en 2008 ? La passivité du premier édile de la ville centre est sur ce sujet très surprenante. On nous avait dit que si la ville et la communauté d’agglomération étaient de la même couleur politique, l’efficacité serait au rendez-vous. Force est de constater qu’il n’en est rien.

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