Après le vote de la prolongation de l’état d’urgence cette nuit à l’Assemblée nationale, le Sénat s’apprête à adopter à son tour son propre texte à l’issue du débat se tenant en ce moment en séance publique. Une prolongation jusqu’en janvier 2017 que je soutiens fermement, comme l’ensemble de mes collègues de la majorité sénatoriale.

Cette prolongation s’accompagnera de mesures visant à renforcer la répression pénale du terrorisme, des mesures issues des propositions que le rapporteur UDI-UC Michel Mercier avait faites il y a quelques jours. La commission des lois du Sénat a notamment ajouté la possibilité de retenir lors d’une perquisition les personnes présentes sur le lieu, celle pour les préfets d’interdire des rassemblements publics si les conditions de sécurité ne sont pas respectées ou encore la création d’un délit de séjour sur une zone à l’étranger où opèrent des groupes terroristes.Cette prolongation de l’état d’urgence, après le terrible attentat -un autre …- que notre Pays vient de connaître à Nice, est plus que nécessaire, pour ne pas dire vitale. Des fanatiques terroristes ont déclaré la guerre à la France, à nos valeurs et à nos libertés: l’unité nationale, la détermination et la fermeté ne sont pas des options.

Au demeurant, cette prolongation ne peut suffire et le gouvernement doit prendre ses responsabilité. Je pense par exemple aux décrets permettant de mettre en oeuvre la loi du 3 juin dernier sur la procédure pénale : ils devraient être d’ors-et-déjà appliqués. 

Oui, comme l’a dit le Président du Sénat Gérard Larcher, notre pays très fragile. Pour des raisons économiques et sociales mais aussi parce que les Français ont le sentiment que l’autorité de l’Etat est affaiblie au moment où, plus que jamais, elle a besoin d’être renforcée. Il faut donc rétablir cette confiance, cette foi en l’avenir. 

La France et les Français l’exigent et le méritent.